évolution du système éducatif en France

I) DES MODELES EDUCATIFS ANCIENS

A) Modèle antique
ex : ancienne Égypte, Inde, éducation perse, chine ancienne (influence de Lao Tseu et Confucius).
Ils ont comme objectif de conformer strictement l’enfant au monde social existant, cad à la société hiérarchisé et structuré (souvent système de caste). L’éducation se fait dans le domaine familial ou corporatif. On y enseigne les croyances collectives, les traditions, et les instructions primaires. Les méthodes pédagogiques sont l’imitation et la mémoire.

B) Modèle hébreux :
Ils ont cru à la puissance de l’éducation (ref bible), mais c’est surtout une éducation morale et religieuse. Après la captivité de Babylone des écoles élémentaires sont organisées.
64 : école gratuite et obligatoire.

C) Modèle grec /spartiate :
Education militaire et étatique dans le but de former de futur soldat (pour les H) ou de bonne accoucheuse.
Les coups et la souffrance sont alors des valeurs d’endurcissement.

D) Modèle grec / socratique : éducation qui développe la personnalité dans le souci du bien et du bonheur de l’individu (ressemble aux humanistes).
Jusqu'à 6 ou 7 ans ils restent dans la famille. Puis ils sont conduit à l’école par un pédagogue : apprend la lecture, écriture, mythologie, calcul. 12-14 ans : palestre pour la gymnastique. 18-20ans : service militaire (éphébie).

E) Modèle romain :
Avant 146 avt JC : éducation militaire, patriotique, respect des anciens.
Après 146 avt JC : confrontation avec les grecs = apprend rhétorique, grammaire.

II AU MOYEN AGE

Apparition de façon spontanée autour de groupe d’étudiant et de prof de l’université médiévale dont le but de préparer les prédicateurs, médecins, officiers de justice et d’administration.
On trouve - faculté de théologie
- faculté de médecine
- Faculté des art où on enseigne les Sept Art Libéraux (trivium et quadrivium)
Les grades sont Baccalauréat, Licence, doctorat
Les professeurs sont peu nombreux, et recruté selon leur célébrité. On peu être élève a partir de 14 ans et pendant longtemps si on en a les moyens (véritable profession d’être élève).

Méthode d’enseignement : - l’exposito : le maître analyse un livre en insistant sur la structure logique de la présentation des arguments.
- Les « questiones » : le maître choisit un passage, un argument, il en présente les éléments pour et les éléments contre avant de donner son propre avis.
- La disputatio : c’est une discution sur l’analyse de l’œuvre, ses commentaires.

III Etat de l’éducation à la fin de la royauté

A) Un ensemble désorganisé !!

Education élémentaire
Il y a peu de bénéficiaire et on y trouve un enseignement rudimentaire.
Ce sont des écoles de charité qui sont organisées par les communes grâces aux fondations bienfaisantes. On y apprend la lecture et surtout le catéchisme.

Education secondaire :
Quelques privilégiés peuvent en bénéficier, amis on y constate un caractére figé (cpntre le progrés). Exeption : écoles des jésuites et Oratoriens.

Université : déclin considérable

Education féminine : quasi inexistante et surtout religieuse.


B) Les mouvements précurseurs de la Révolution

- Renaissance et Réforme : retour à l’observation scientifique, soif de connaissance et curiosité
La réforme valorise l’éducation : l’ignorance apparaît aux réformés comme le plus grand mal. La nouvelle religion veut des citoyens et des croyants instruits, raisonnables, honnête.

- Philosophie anglaise de Lock (1632-1704)
Il développe l’idée que toute connaissance se construit à partir de nos sens et de la perception. Il affirme que l’intelligence, comme la vertu, peuvent être développées du dehors par la curiosité et l’installation d’habitudes.

- Jean Jacques Rousseau (1712-1778)
Il est l’inventeur de l’enfant et de l’enfance : l’enfant n’est pas un adulte en miniature, il est spécifique à lui-même.
Dans Emile (1762) il a fondé l’éducation sur la psychologie et la nature.

- Les encyclopédistes :
Leur œuvre, conduit par Diderot est : l’encyclopédie, dictionnaire raisonné des Sciences, des arts et des métiers. Ils rendent donc leur dignité aux arts mécaniques, à la science et aux réflexions scientifiques.
Ils revendiquent pour la nation « le droit inaliénable et imprescriptible d’instruire ses membres ».

IV L’œuvre de la Révolution

A) Idées et débats de la Révolution
- L’éducation est un pouvoir : elle doit servir à régénérer le pays, à perfectionner l’Homme, à faire progresser l’humanité.
- C’est donc l’état qui est éducateur :
Instruction publique, gratuite mais jusqu’où ? , obligatoire (pas de liberté de choix ?)
- Une morale naturelle et universelle : Le nouveau catéchisme c’est la déclaration de des droits de l’homme et du citoyen, la constitution.
- Les contenus : La place du français pour lutter contre le patois et faire reculer le latin, marque de l’ancien régime.
« Des connaissances utiles au plus grand nombre ».
- Egalité des sexes est proclamée mais l’égalité d’accès à l’enseignement passe difficilement.
- Idée d’une éducation permanente : développer l’Homme à tous les âges de sa vie.

B) Œuvre de la révolution : un système à 3 degrés

Le degré du 15 septembre 1793 supprime les Collèges de l’ancien régime et établit 3 degrés d’éducation fortement liés et hiérarchisés.

- 1er degré :
organisé par la loi Lakanal du 17 sept 1794. Confirme les contenus de base (lire, écrire, compter).
L’enseignement primaire s’adresse à tous. Les instituteurs sont nommés par le peuple, agrées par un jury et payé par l’état.
Mais la loi du 25 oct 1795 diminua le nombre des écoles primaires au profit des écoles spéciales et centrale, et supprima la gratuité de l’enseignement en faisant payer l’instituteur parles familles.

- Le second degré :
Les écoles centrales remplacent, en fev 1795, les anciens collèges jusqu’en 1802.
Originalité pédagogique : principe de choix par l’élève de ses cours et de son parcours.

-Enseignement supérieur :
Créations durables : école des travaux public, écoles normale supérieure, école de mars ou militaire, conservatoire des arts et des métiers.

- Ecole normal :
L’idée d’une école pour former les maîtres est né à Paris, mais c’est le préfet du bas Rhin qui créa la première école normale primaire en 1810. A la fin du siècle il y en aura une par département.

V Le système éducatif de l’empire

L’université napoléonienne est crée par la loi du 10 mai 1806
Dés lors l’institution s’est maintenue jusqu’à nos jours sans grand changement (même organisation administrative).

VI L’école au XIX e siècle

A) Extension de l’école primaire au 19eme siècle

« Le XIX e s. est la période essentielle de l’épanouissement de l’enseignement primaire » P Chevallier.

1823 : est créé un ministère de l’Education publique, confié à Mgr Frayssinous.
Rq : c’est d’abord la croissance démographique qui fournit à la fois la clientèle d’élève et un vivier d’enseignant.

L’éducation pré-élémentaire voit le jour : - ouverture d’une crèche sur le modèle anglais en 1828 par Mme de Pastoret.
- Naissance en 1837 des salles d’asile (établissements charitables où les jeunes enfants peuvent recevoir une surveillance matérielle et la première éducation que leur âge réclame).
- Intervention de Pauline Kergomard, entre 1879 et 1917 pour que les classes de maternelles remplacent les salles d’asiles.

11 Mars 1833 : la loi Guizot organise l’école primaire = obligation aux communes d’entretenir une école primaire et d’en assurer la gratuité partielle. Les départements doivent ouvrir une école normale d’instituteur.

1850 : la loi falloux impose le cadre départemental et renforce son contrôle en enlevant la nomination de l’instituteur au comité local des notables et en la transférant au préfet. Elle abroge le monopole public sur l’enseignement secondaire (lycées) et en permet la subvention par les collectivités locales des établissements privés de ce type plafonnée au dixième de leurs dépenses annuelles. C’est ainsi que, dans le dernier quart du XIXe siècle, à côté des écoles et lycées publics, de nombreuses écoles et institutions secondaires privées étaient dirigées par l’Église.

Les lois ferry de 1879 – 1889 reposent sur une idéologie républicaine : amour de l’humanité, amour de la nation, morale naturelle et instruction morale et sociale doit succéder à l’amour de dieu, au catéchisme dans les écoles.
Les principales : - 1891 : gratuité des écoles publiques
- 1882 : enseignement primaire obligatoire et laïc. Obligation scolaire jusqu'à 13 ans. Création des Cours Complémentaires (enseignement court secondaire) Généralisation des écoles maternelles, mais non obligatoires.
- 1883 : circulaire Ferry aux instituteurs (dite d’apaisement) : « demandez-vous si un père de famille, je dis un seul, présent dans votre classe et vous écoutant, pourrait de bonne foi refuser son assentiment à ce qu’il vous entendrait dire ? Si oui, abstenez-vous de la dire ; si non, parlez hardiment. »
- 1886 : loi Goblet : organisation générale de l’enseignement primaire : statut des écoles maternelles, laïcité du personnel, prolongement de la loi Falloux sur l’ouverture d’écoles libres.
- 1889 : Les instituteurs sont payés par l’état.

Donc généralisation de l’enseignement primaire mais ce n’est qu’aux alentours de 1930 qu’on pourra constater que tous les enfants , filles comprises, fréquentent effectivement et régulièrement l’école.


B) Le secondaire ou l’école des notables

Extension surtout vive après 1879.

Après les efforts sans lendemain de Guizot en 1833 pour créer des écoles primaires supérieure (EPS), Salvandy organise en 1847 un enseignement moderne à partir de la 3eme. Mais il faut attendre 1852 pour voir s’instituer par Duruy une bifurcation menant au bout de 3 ans à une section classique ou à une section moderne avec des baccalauréats d’égale valeur.
Loi de Camille Sée du 31 décembre 1880 institue un véritable enseignement secondaire féminin.
1880 : crise qui touche d’abord enseignement secondaire classique = modification des programmes et de la pédagogie par les républicains (recul du latin au profit du français, histoire, science, langues).

C) L’enseignement supérieur

La révolution a remplacé les 27 universités moribondes par des grandes écoles spécialités. Napoléon les rétablit en ajoutant la Faculté des Sciences, mais il les chargea presque uniquement de la collation des grades, du baccalauréat au doctorat.
La IIIeme république donne un statut à l’enseignement supérieur et le complète. Mais malgré le regroupement des disciplines dans des centres d’études et de recherches, on en reste à la division médiévale.

Clsion : la laïcité entre dans les moeurs et s’étend à toute l’école publique.
1905 : loi de séparation de l’Eglise et de l’état.

VII) Le XX e siècle


A) L’entre deux guerres :

La guerre de 14-18 prend le dessus sur les conflits idéologiques sur l’école : l’union nationale est la priorité. Passé la guerre, les instituteurs se trouvent bien de plus en plus seul dans leur fidélité au laïcisme. Il faut attendre 1923 pour que les milieux laïques obtiennent une victoire symbolique en faisant disparaître des programmes de l’enseignement primaire les devoirs envers Dieu.
L’enseignement secondaire semble être « bloqué » tant dans les effectifs que dans les programmes et pédagogies.
Dans les milieux intellectuels domine le débat sur l’école unique.
En 1936, l’obligation scolaire passe à 14 ans (loi de Jean Zay).

B) L’après guerre : esprit des réformes :

- En 1947 : plan Langevin-Wallon qui affirme le droit à l’éducation en réformant l’enseignement. Il propose « un enseignement fondamental commun à tous les enfants, du primaire jusqu’en troisième », puis aiguillages vers différents cycle d’orientation. Ce plan s’accompagne d’une quasi-unification des corps des enseignants. Les études gratuites sont sanctionnées par un brevet ou un bac.
Mais les circonstances politiques ne permirent pas l’application de ce plan.

- En 1951, G. Monod accomplit une révolution en exigeant pour les profs une année de formation professionnel, sanctionnée par un certificat d’aptitude pédagogique.

- Ordonnance de De Gaule du 6 janvier 1959 : obligation scolaire jusqu'à 16 ans +

- 1963 : Réforme Fouchet : création des CES (Collèges d’Enseignement Secondaire) : collège unique mais comporte 4 section.

- 1975 : Reforme Haby :instauration du collège unique et suppression des filières de relégation. La 6e et la 5e sont un tronc commun de classe homogènes. L’orientation se fait en 4e par le jeu d’option.
Naissance de 3 lycées : général, technique, professionnel. Les CET deviennent les LEP et conduisent au BEP (2 ans après la 3ème), puis, plus tard aux bacs pro. Les lycées techniques et généraux demeurent.
Certains élèves n'arrivent malgré tout pas jusqu'en 3ème : dans les collèges, création des Classes PreProfessionnelles de Niveau (CPPN) et des Classes Préparatoires à l'Apprentissage (CPA) pour que ces enfants se préparent à entrer directement en apprentissage en LEP.


C) Aujourd’hui

L’éducation est devenue un problème national. L’aide va d’abord aux enfants en difficultés scolaires et aux milieux défavorisés. Le 28 décembre 1981 sont crées des zones d’éducation prioritaire (ZEP) dotées de moyens supplémentaires et de professeurs volontaires.

Les grèves du printemps 1983 suscitent les lois Savary : Rénovation des Collèges. L’accent est mis sur l’individualisation des parcours scolaires des élèves, la lutte contre l’échec scolaire, la responsabilité des établissements.

- 1989 : Loi d'orientation sur l'Education :
Droit à l'éducation garanti à chacun
Organisation de la scolarité en cycles (mis en place dans toutes les écoles à partir de 91/92, après expérimentation dans une trentaine de département en 90/91)
Centration sur les acteurs de base, les "éduqués"
Elaboration locale du projet d'établissement
Ouverture à d'autres partenaires
Adaptation de certains moyens à des conditions locales

Décret du 4 septembre 1990 et la loi du 19 janvier 1991 modifient l’école maternelle et élémentaires : les élèves sont répartis en 3 cycles : - apprentissage jusqu’à 5 ans
- apprentissage fondamental de 5 à 8 ans
- apprentissage appliqué jusqu'à 12 ans.

Décret du 9 mai 1994 : le collège est désormais organisé en 3 cycles : 6e, 5-4e, 3e

1991 : suppression des Ecoles Normales et des Centres pédagogiques régionaux du 2cd degrés.
Création des Instituts Universitaire de formation des maîtres (IUFM)

Clsion : l’école obtient donc la première place dans la nation. Elle est devenue le 1er employeur du pays avec prés d’un million d’agent de tous niveau. Elle gère le quart des habitant du pays : prés de 13 millions d’élèves.
L’éducation nationale possède aussi le plus grand domaine foncier soit 25 000 établissement. Et enfin, il s’agit du plus important budget de l’état soit près de 400 milliards (67% du PIB).

merci savy, pour ce travail!

Et pour le présent et l'avenir...

Décret du socle commun... ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/actu/2006/projet_decret_annexe.pdf ...